La pêche à la nivrée [Braconnage]
La pêche à la nivrée, consiste à empoisonner toute une section d’un cours d’eau à courant lent ou d’un plan d’eau (Lac – Etang – Mare) en y battant un végétale pour en libérer son principe actif qui est toxique pour les poissons (ichtyotoxique). Cette pratique existe sur la plupart des continents, et ne s’arrête pas aux Amérindiens !
Cet usage doit remonter très loin dans l’histoire des temps, puisque Aristote signale comme ichtyotoxique une plante que l’on a rapportée à un Verbascum. Cet usage antique est confirmé par Ernst, à savoir que Verbascum dérive du latin « barba » à cause des poils recouvrant toutes les parties de la plante, et que ce mot a donné en portugais et en espagnol « embarbascar » ( = pêcher avec le poison) et « barbasco », nom générique des piscicides en Amérique latine. (Source :Biologie Végétale et Matière Médicale – Les végétaux ichtyotoxiques (Poison de pêche) par J. KERHARO, F. GUICHARD et A. BOUQUET – Page 234)
A UTILISER UNIQUEMENT EN CAS DE PREMIÈRE NÉCESSITÉ (Chaos, Survie, Guerre).
La pêche à la nivrée est vraiment l’un des meilleurs moyens de subsistance en survie. Vous n’avez besoin d’aucun matériel, simplement vos connaissances et un peu de logique. Il est important de faire une nivrée dans des eaux stagnantes ou a courants faibles, afin que le poison puisse se diluer correctement.
En cours d’eau, il préférable de réaliser un barrage en aval.
La récupération des poissons peu se réaliser de différentes façons : Harpon, épuisette, filet, à la main, etc… libre cours à votre imagination.
VERBASCUM THAPSUS :
La grande majorité du genre Verbascum a été employé comme piscicide en Europe, mais le Verbascum thapsus est le plus répandu dans nos contrées. Il est considéré comme invasif dans certaines parties du monde (Texas).
Les graines et les feuilles contiennent plusieurs composés (saponines, glucosides, coumarine, roténone) qui provoquent des problèmes respiratoires chez les poissons, et ont été largement utilisées comme piscicide pour la pêche.
Les feuilles doivent être utilisées juste après la récolte, pour garder le plus de suc (sève), les graines peuvent être conservées une année, sans perdre ses propriétés ichtyotoxique. Il suffira de les broyer au moment voulu, à l’aide d’un mortier ou en utilisant deux pierres sur place.
Description : Plante herbacée bisannuelle, couverte d’un épais duvet (tomentum) persistant, blanchâtre ou grisâtre (50-200 cm). Tige dressée, généralement simple, très robuste, de forme cylindrique. Feuilles alternes, épaisses, à limbe ovale-lancéolé, entier ou à peine denté ; feuilles inférieures en rosette, à limbe atténué en pétiole, feuilles caulinaires longuement décurrentes d’une feuille à l’autre.
Inflorescence : épi simple, long et très dense ; calice long de 8 à 12 mm, fendu jusqu’au deux-tiers en 5 lobes aigus ; corolle jaune clair, rotacée, large de 15 à 25 mm, concave, à 5 lobes arrondis.
Fruit : capsule ovoïde, à peine plus longue que le calice.
Époque de floraison : De juillet à septembre
Habitat : Lieu inculte, décharge, carrière, bord de route, sablière, etc ….
EUPHORBIA AMYGDALOIDES :
La grande majorité du genre Euphorbia est piscicide, mais mon choix s’est porté sur l’Euphorbe des bois pour éviter toute confusion lors de sa reconnaissance et sa forte expansion géographique en Europe.
Ce qui nous intéresse c’est son suc laiteux que l’on peut appeler « latex ». Il faut faire des fagots, les broyer sur place et les mettre dans une eau stagnante ou à faible débit.
ATTENTION : le latex pur est toxique pour l’homme et peut provoquer des allergies cutanées jusqu’aux cloques, ne pas l’ingérer. Après chaque utilisation , il faut absolument se laver les mains !
Description : Plante vivace de 30 à 90 cm, velue, à tige ligneuse à la base et aux feuilles rapprochées en rosette au milieu de la tige. Les feuilles sont obovales et entières, velue au moins sur la face inférieure. Les ombelles ont 5 à 10 rayons bifurqués, complétées par 3 à 12 rameaux fertiles.
Inflorescence : Les bractées florales sont soudées 2 à 2. Les glandes sont jaunes en croissant, à cornes convergentes.
Fruit : Les capsules sont sillonnées.
Époque de floraison : De Mai a juin
Habitat : Sur sols calcaires ou légèrement acides et ombragé, forêts de feuillus et lisières